Les inégalités face à la prise de poids : des injustices criantes

Publié par Nathalie le 1 juin 2023
Minceur, kilos en trop et égalité face à la prise de poids 4634 vues

Inégalité face au poids liées à l'âge

 

Après 40 ans, il devient difficile de maigrir. Cette affirmation est-elle juste ? Malheureusement, oui... Bien évidemment, cet âge est approximatif et dépend des personnes, mais il est vérifié que l'âge est un critère majeur influant sur la prise de poids et surtout sur la difficulté à perdre les kilos en trop.

Saviez-vous qu'en France, les femmes prennent en moyenne 7,5 kilos entre 20 et 50 ans ? Comment expliquer cette montée progressive des chiffres sur la balance ?

  • Le métabolisme de base diminue progressivement au fil des années. Le métabolisme de base représente vos besoins énergétiques au repos. Il comprend les calories essentielles pour votre organisme : c'est l'énergie minimale dont votre corps a besoin pour survivre et assurer les fonctions vitales telles que la respiration, le fonctionnement du cœur, mais aussi du cerveau, de la digestion et le maintien de votre température corporelle à 37 °C. Il est calculé en fonction de votre poids, de votre taille et de votre âge. Bien sûr, une journée nécessite davantage de prise calorique que le métabolisme de base : vous êtes forcément en activité sur 24 heures. Pour connaître les besoins exacts, on multiplie le métabolisme de base par un coefficient dépendant de votre activité physique journalière estimée.

    Or, le métabolisme de base diminue au fil des années... la prise calorique doit en faire autant si vous ne voulez pas rajouter des kilos sur la balance !
  • La ménopause engendre une perte musculaire, liée à des fluctuations hormonales. Les œstrogènes chutent brutalement et entraînent une perte de muscles, et donc, une dépense énergétique moins importante. Sans ajuster son alimentation, la prise de poids est assurée.
  • L'hypothyroïdie : conséquence du vieillissement, cette pathologie est un dysfonctionnement de la thyroïde survenant généralement après 50 ans. Ce trouble entraîne un ralentissement du métabolisme et, comme suite logique, un gain de poids.

Inégalité héréditaire

 

On ne naît pas tous sous la même étoile : cette expression concerne aussi la prise de poids ! Il est prouvé que les facteurs génétiques entrent en compte dans les problématiques de surpoids ou d'obésité. Injuste ? Certainement. Mais véridique.

Saviez-vous que 70 % de notre prise de poids avait une origine génétique ? Restent les 30 % de causes extérieures pour lutter contre les kilos !

Pour des personnes exposées au même environnement, certaines deviendront obèses et d'autres resteront minces...

L'obésité est dans 5 % des cas appelée « monogénétique » : dans ces cas, la personne ressent la faim de manière décuplée. Son appétit est amplifié : il devient alors extrêmement compliqué de perdre du poids. Le sentiment de culpabilité et de honte peut alors survenir, souvent très développé chez les personnes obèses qui ne sont, pourtant, pas responsables.

💡 Bon à savoir
En analysant les gènes des patients, les médecins parviennent à différencier deux types d'obésité. Ils séparent ainsi les personnes souffrant d'une obésité héréditaire de ceux prenant du poids à cause de facteurs environnementaux : le mode de vie est alors à remettre en cause et à modifier pour perdre du poids.

Inégalité devant la prise de poids et différences morphologiques

Le sexe : homme ou femme, les différences

 

L'égalité entre les hommes et les femmes ? Lorsqu'il s'agit de poids, nous ne sommes pas égaux face à la balance : les femmes ont tendance à grossir davantage que les hommes. Comment expliquer cette injustice ?

Quelques chiffres

  • Il y a autant de d'hommes obèses que de femmes mais l'obésité est plus sévère chez la femme.
  • Les femmes sont plus souvent en surpoids que les hommes : 21,4 % de femmes contre 12,4% de femmes.
  • Les hommes ont une prise de poids plus tardive : la surcharge pondérale commence en moyenne vers 45 ans pour les dames, pour ne toucher les hommes que vers 65 ans.

 

Les différences de traitement social

L'inégalité commence, fort malheureusement, avec le regard porté par la société sur les corps. La grande perdante est la femme, qui, dans l'imaginaire collectif, doit souvent être mince (voir aussi notre article sur Le corps féminin idéal à travers les âges). Le regard des autres pèse ainsi sur elle, bien davantage que sur les hommes, pour qui l'embonpoint est bien moins décrié !

Cette pression sociale se ressent dès l'adolescence : 22 % des adolescentes avouent avoir déjà essayé de maigrir suite à des régimes, contre seulement 2 % des jeunes hommes. Les questions d'apparence surgissent bien souvent avant les questions de santé lorsqu'il s'agit de la masse corporelle. La corpulence forte nuit malheureusement au bon équilibre de nombreuses jeunes filles, victimes d'une norme sociale et d'une intolérance face à l'obésité, souvent encore liée à un manque de connaissance sur le sujet.

Être gros est trop souvent assimilé à une faiblesse, à un manque de dynamisme et de volonté. Le poids du regard de l'autre est alors terriblement difficile à supporter, particulièrement pour les femmes.

 

Des différences morphologiques

La masse grasse, chez la femme, est plus élevée que chez l'homme. Oui, le corps féminin contient environ deux fois plus de cellules adipeuses ! Et les causes sont encore une fois génétiques !

Cette différence est liée à la fonction nourricière de la femme : tout en elle est constitué pour donner la vie, puis pour nourrir son enfant. Survenir aux besoins de son bébé du ventre jusqu'à des mois après la naissance est possible grâce à l'accumulation de réserves, grâce au stockage de graisses.

En effet, avec la grossesse, les femmes ont des besoins énergétiques multipliés, mais aussi lorsqu'elles allaitent les petits. Le stockage s'effectue donc naturellement, dans les hanches, les cuisses, sous la forme de cellules graisseuses formant cette terrible peau d'orange. La cellulite s'installe, et, si elle ne disparaît pas rapidement après la naissance des enfants, elle est difficile à éliminer.

Les cellules graisseuses des femmes ne sont pas formées comme celles des hommes. Les leurs sont plus petites et toniques : elles se dilatent donc plus difficilement. Voilà pourquoi l'on ne trouve pas de marques de cellulite sur les hommes.

💡 Le saviez-vous ?
Les hormones sécrétées par les femmes pendant la grossesse favorisent l'accumulation des graisses... Elles préparent les réserves nécessaires à l'allaitement. Il est d'ailleurs plus facile de perdre les kilos pris en attendant bébé si on privilégie la nourriture au sein. En effet, l'allaitement permet de puiser dans les réserves graisseuses accumulées durant la grossesse.

 

Les origines ethniques mises en cause

 

Les risques d'obésité seraient variables en fonction de l'origine ethnique ! Les chercheurs ont pu relever que la prévalence de cette pathologie aurait augmenté chez les adolescentes afro-américaines et diminué chez les jeunes femmes blanches, dans une étude, menée sur plus de 8 millions d'élèves de Californie.

Cela valide le fait que la génétique entre considérablement en jeu lorsqu'il s'agit de prise de poids.

Les séquençages d'ADN donnent des informations essentielles pour lutter contre le fléau de l'obésité : les chercheurs tentent d'identifier les variantes génétiques spécifiques de cette pathologie en fonction du milieu d'origine pour, par la suite, donner des clés afin de mener des projets thérapeutiques.

 

Les différentes classes sociales : les inégalités face au poids

 

L'alimentation a un rôle essentiel dans la prise de poids. Nous ne sommes pas égaux face à l'équilibre alimentaire. Ces inégalités face à la surcharge pondérale sont parallèles à celles face à la santé. La profession des parents est déterminante dans la prise de poids : les disparités entre les couches sociales sont très marquées. C'est un fait avéré, l'obésité et le surpoids touchent beaucoup plus d'enfants d'ouvriers que d'enfants de cadres. ( Source Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques)

Les explications sont multiples, d'après l'étude effectuée par la Drees :

  • Les habitudes alimentaires sont différentes
  • L'accès aux activités sportives n'est pas le même
  • Les enfants d'ouvriers ont plus d'accès aux écrans, entraînant une plus forte sédentarité.

Les inégalités face à la prise de poids sont importantes et multifactorielles. Sport, alimentation, sexe, causes sociales ou ethniques : les injustices sont criantes dans le domaine de la minceur. Quoi qu'il en soit, il n'est jamais inutile de se pencher sur la question du surpoids et de l'obésité, ne serait-ce que pour des raisons de santé. D'ailleurs entre volonté d'affiner sa silhouette ou de se sentir mieux, nombreux sont les français(es) qui, à l'année, se préoccupent de maigrir un peu et recherchent des solutions viables afin de perdre quelques kilos en trop.

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